Le premier volet de la fabuleuse animation Toy story raconte l’histoire particulière de jouets particuliers. Cette phrase est bizarre convenons-en.
Le synopsis : Quand le jeune Andy quitte sa chambre, ses jouets se mettent à mener leur propre vie sous la houlette de son pantin préféré, Woody le cow-boy. Andy ignore également que chaque anniversaire est une source d’angoisse pour ses jouets qui paniquent à l’idée d’être supplantés par un nouveau venu. Ce qui arrive quand Buzz l’éclair est offert à Andy. Cet intrépide aventurier de l’espace, venu d’une lointaine galaxie, va semer la zizanie dans ce petit monde et vivre avec Woody d’innombrables aventures aussi dangereuses que palpitantes.
Petits préjugés sur Toy Story
Pour la petite histoire, parce qu’il y en a toujours une, rien ne me prédisposait à suivre ce dessin animé. J’avais déjà commencé il y a quelques années de cela mais j’avais complètement détesté.
Je l’avais trouvé long et ennuyant j’avoue. Et j’ai direct pensé à un tas de scénarios erronés et pourvus de clichés.
Aujourd’hui, l’occasion m’a été donné (à moins que ce fut un forcing tacite) de me refaire un nouvel avis. J’ai donc embarqué dans ce visionnage pleine d’appréhensions et comment vous dire que j’ai juste adoré car c’était largement au dessus de toutes mes espérances ?
Coup de cœur, je vous le dis !
Quand vous lisez le synopsis, vous vous rendez compte que les jouets prennent vie dès qu’il n’y a plus de menace, c’est à dire d’humains dans les parages. On va particulièrement suivre Woody, une figurine de Cowboy qui est la petite coqueluche du jeune Andy.
Si à chaque anniversaire, tous les autres jouets ont peur du nouvel arrivant, ce n’est pas le cas pour Woody qui sait qu’il est le favori de Andy. Celui-ci ne l’a-t-il pas d’ailleurs prouvé avec ces posters de son Woody placardés sur le mur, ces tenues qu’il a à son effigie et le saint graal, son nom qu’il a gravé sous les chaussures de Woody ?
C’est donc bien confiant qu’il rassure ses autres compagnons inquiets de se voir délaissés. Mais contre toute attente, c’est une figurine qui fait son apparition. Un chevalier de l’espace. Buzz l’éclair.
Brutalement, trop brutalement Woody va perdre sa place de favori.
Andy n’a d’yeux et d’attention que pour Buzz, son nouveau jouet et délaisse notre cowboy qui chaque jour tombe un peu plus dans la dépression. Woody voit son territoire envahi par l’ennemi, il se voit perdre tous ses privilèges et est anéanti lorsqu’il découvre que tout ce qui se rapportait jadis à lui (posters, tenues,…) ont été remplacés par des objets à l’effigie de Buzz.
Sa haine pour ce nouvel intrus est donc immédiate et il décidera de tout faire pour que la vie reprenne son cours normal, c’est à dire lui aux côtés de Andy.
À contrario, Buzz est ce qu’on pourrait qualifier de personnage pour le moins étrange. En effet, si Woody et tous les autres jouets d’ailleurs, reconnaissent leur nature de jouets pour enfant, Buzz quant à lui se prend réellement pour un chevalier de l’espace.
Il croit avoir échoué sur une planète inconnue peuplée d’êtres étranges, pense qu’il peut voler et qu’il est grandement attendu par son équipage car détenant ce qu’on pourrait appeler « la solution ». En gros, c »est lui le sauveur. Et il y croit dur comme fer.
Cet état de chose rend encore plus colérique Woody qui le trouve juste insupportable. Même ses amis l’ont abandonné complètement sous le charme de ce nouveau jouet qui a tant de gadgets et qui peut faire tant de choses alors que lui… Bah rien de détonnant.
Si j’ai autant adoré Toy story c’est parce que je ne m’attendais à rien de plus qu’à un dessin animé pour enfant. Sauf que c’est tellement plus. C’est presque une dissertation animée sur la psychologie humaine.
On s’identifie rapidement au personnage de Woody dans son combat pour rester le jouet adulé d’Andy. Énormément de scènes de ce film retrouvent bien leurs places dans des situations de vie réelle. C’est comme être l’enfant préféré de ses parents jusqu’à ce qu’il y ait une nouvelle grossesse et qu’on pressente que cette position ne durera pas longtemps. Ou qu’on soit le centre d’attention dans un contexte donné et que tout s’écroule à l’arrivée d’un nouveau venu.
Combien de fois n’avons nous pas ressenti de la jalousie face à une situation similaire ? Combien de fois n’avons nous pas été envieux parce qu’une autre personne recevait tout ce qui jadis nous avait appartenu ?
Avec Buzz, c’est également possible de se visualiser. Car comme lui, bien de fois et trop de fois, nous avons été dans le déni d’un aspect ou de toute notre personnalité. Ces fois où nous rejetions notre nature, parfois inconsciemment, jusqu’à ce que cette dernière nous revienne en plein dans la figure ?
Moi, je m’y reconnais assez facilement.
Lorsque Buzz a été confronté à sa véritable nature de jouet, ce fut un énorme choc pour lui, une descente aux enfers pratiquement. Tout ce en quoi il avait cru n’était finalement qu’illusion. Cette scène est l’une des plus touchantes de Toy Story, préparez vous à peut être verser une petite larme.
Au delà d’un dessin animé pour enfant, Toy Story met vraiment en lumière les relations entre humains. Comment elles naissent, les différentes raisons qui poussent à réagir et à agir, le tout avec une touche d’humour ayant presque trait au sarcasme.
Finalement, je suis bien contente d’avoir regardé Toy Story maintenant car autrement, je n’aurais su apprécier l’essence du film. (oui je fais la meuf qui a tout compris).
Et merci à Scal (évidemment) du blog À l’étroit de m’avoir incité (ou forcé) à suivre ce dessin animé qui fait battre son cœur. J’attends d’ailleurs sa chronique.
En attendant, je vais me faire un petit marathon des autres volets de Toy Story et probablement rédigé un article à la fin. N’oubliez pas de visiter le blog de Scal. Il parle de livres entre deux fictions et si vous êtes fan d’imaginaire (fantasy et compagnie), vous risquez d’adorer.
Sur ce, je vous souhaite de bonnes lectures. Lisez campus drivers par exemple. Sinon, j’espère que vous irez suivre Toy Story. Allez le faire. Une nouvelle fois.